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Gilles Simon place la barre haut pour 2009
Créé le 16/11/08 - Dernière mise à jour le 17/11/08 à 10h52


La Masters Cup qui s'est achevée dimanche à Shanghai est venue confirmer que le tennis français possédait, avec Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon, deux ambassadeurs de talent et un formidable potentiel pour les prochaines années. En 2008, Simon entend bien "rester dans le Top 10 et mieux jouer en Grand Chelem".


© Reuters 2008 Andrea Comas


Frustré par sa défaite en demi-finale des Masters de Shanghai, Gilles Simon peut être fier de son année 2008 où il a brillé sur les courts du monde entier. Le Français, peu connu du grand public en janvier, est devenu, avec Jo-Wilfried Tsonga, la nouvelle coqueluche du tennis hexagonal. Exit Richard Gasquet ou encore Gaël Monfils. Gilles Simon, au gabarit original (1,80 m pour 65 kg), est passé de la 29e à la 7e place mondiale grâce à trois titres (Casablanca, Indianapolis, Bucarest), une finale en Masters Series (Madrid) et une demi-finale au Masters. Il ne lui a manqué qu'un bon parcours dans un des quatre tournois majeurs pour crever complètement l'écran.

Gilles Simon place la barre haut pour la saison 2009. "Je veux rester dans le Top 10 et mieux jouer en Grand Chelem", annonce le Français. "Je gagne des matches contre des joueurs très forts ou je les perds accrochés et malgré ça je sens que je peux améliorer encore beaucoup de choses", estime Simon, vainqueur de Roger Federer pour la deuxième fois de l'année en Chine. Persuadé qu'il ne pourra se maintenir qu'en avançant, Simon est décidé à faire évoluer son jeu, souvent considéré comme trop défensif, y compris par lui-même. Le secteur à améliorer est donc "tout trouvé". "Tout le monde est d'accord pour dire que j'ai un travail à effectuer sur le jeu vers l'avant. Les coups, je sens que je les ai, mais il faut que ça devienne plus automatique", dit-il.

Des marges de progression. Pour être plus dangereux en attaque, Simon devra surtout se perfectionner au service et au filet, car du fond du court il a déjà des accélérations meurtrières des deux côtés. "Je me dis que si je continue à progresser dans ces domaines-là comme je l'ai fait cette année, ça ne peut être que Top pour 2009", dit-il. Son entraîneur est du même avis. "Il a vraiment une marge de progression dans sa technique et dans son système de jeu", assure Thierry Tulasne, convaincu que l'état d'esprit de son protégé est à la hauteur de ses ambitions. "Il donne le maximum à chaque fois. Il a une grande capacité à analyser ses défaites et à essayer d'améliorer les choses. Je suis fier de sa manière d'être déterminé et courageux sur le court. C'est un bonheur de travailler avec un joueur pareil", souligne-t-il.

En attendant le premier Grand chelem de l’année en Australie à Melbourne (19 janvier – 1er février 2009), Gilles Simon va prendre de bonnes vacances. Un repos mérité avant de rivaliser de nouveau avec les meilleurs. Mais attention car Nadal, Federer, Djokovic ou encore Murray connaissent désormais le jeu du jeune Français. Passer de l’outsider au statut de favori n’a pas forcément réussi aux Tricolores ces vingt dernières années…

Olivier Durin (avec AFP)